Les relations intergénérationnelles, la force d’une communauté!
Texte écrit par Rose Moffet-Harvey, 13 ans
On m’a demandé d’écrire un texte sur les relations intergénérationnelles. Sur le coup, je me suis dit que je n’étais pas la mieux placée pour en discuter avec vous : je n’ai seulement que 13 ans ! J’aime écrire… mais, est-ce que ce thème est réellement inspirant ? Après quelques jours de réflexion, je me suis dit que je relèverais le défi mieux que bien des personnes. Car effectivement, mon quotidien est rempli d’amour grâce au partage de générations.
J’ai la chance d’habiter tout près de mes grands-parents : ce sont mes voisins d’en haut. Ils ont 70 ans et ils sont géniaux. Ma grand-mère a des doigts de fée et elle possède une caverne d’Ali Baba avec des tissus et des fils de mille couleurs. Mon grand-père, c’est le fou aux oiseaux du quartier : il chante à tue-tête sur de la musique souvent trop forte. Il est toujours présent pour nous. Cette année, il a pris sa retraite du soccer, mais il ne rate aucune occasion de s’exercer avec mon petit frère.
Je me sens choyée de pouvoir vivre à leurs côtés. Ce sont de grands sages qui me permettent d’affiner mes réflexions et surtout de rééquilibrer mes prises d’opinions sans être jugée. Dernièrement, je leur ai exposé ma reconnaissance envers eux. Ils m’ont dit : « C’est nous qui sommes les plus chanceux. Vivre près de ta mère, de ton frère et de toi nous fait grandir à tous les jours ! »
« Heu ? Pardon ? Grandir ? À 70 ans ? C’est encore possible ? »
C’est bien vrai !!! Améliorer sa vision sur la vie, toucher à de nouvelles choses, apprendre de l’autre… Il n’y a pas d’âge pour ça.
C’est à ce moment que j’ai réalisé que nous avons tout à apprendre des autres. Que de favoriser des échanges à travers les différentes générations, c’était répondre à la quête de sens que nous recherchons tous d’une société riche et saine. C’est de nous donner la possibilité de briser les tabous, les stéréotypes, les jugements… et de faire de notre communauté un milieu de vie plus uni, plus inclusif.
Finalement, une relation intergénérationnelle, c’est bien plus qu’un grand-père avec son petit-fils. Si on se met à regarder autour de nous, les possibilités de renforcer des liens entre les générations sont grandes :
– Un enseignant ou un intervenant auprès d’un adolescent dans une école secondaire ;
– Les membres d’une chorale retrouvant quatre générations différentes ;
– Une équipe de travail ;
– Lors d’une conférence unissant différentes personnes sur un thème qui les unit ;
– Mes voisins et ma famille partageant un souper ;
– Ma mère et moi ;
– Moi… avec vous chers lecteurs, chères lectrices !
Le seul ingrédient à ne pas négliger pour bénéficier de tous les avantages de ce type de relation c’est l’ouverture d’esprit. Ne pas se sentir discriminé par son âge ou son vécu, c’est l’élément le plus favorable pour apprendre et apprécier l’autre. Car après tout, il n’y a pas pire que d’être méprisé ou étiqueté, et ce… à n’importe quel âge.
Vivre dans une communauté qui place la mixité intergénérationnelle au centre de ses intérêts ne peut que la renforcir ! C’est faire tomber les barrières qui freinent le partage de connaissance entre les générations. C’est d’ouvrir notre horizon vers un avenir meilleur.