Parce que le développement d’un enfant est l’affaire de tous

Le mois de janvier est réputé pour être un mois plus difficile dû au froid de l’hiver et dû aux difficultés financières qui résultent de la période des fêtes. Nous tenons à aborder un sujet sensible en lien avec certains défis et certaines difficultés que les adultes peuvent vivre et qui peuvent avoir un impact dans l’univers des enfants. Lorsque les parents sont moins disponibles, les réponses aux besoins des enfants peuvent être plus limitées, voire même absentes. C’est à ce moment que nous pouvons parler de négligence, un terme qui se fait connaître de plus en plus des services de la protection de la jeunesse au Québec. Selon le bilan des directeurs de la protection de la jeunesse de 2019-2020, ils auraient reçu 14 513 signalements pour des cas de négligence. En voyant ces chiffres, nous pouvons nous poser la question comme : quelle est notre responsabilité pour veiller sur le bien-être de chacun ? C’est en nous informant tous sur le sujet que nous serons davantage en mesure de reconnaître la négligence autour de nous.

Tout d’abord, il faut définir le concept. La négligence est observable par l’absence permanente ou un manque évident de réponse aux besoins développementaux des enfants sur le plan physique, psychologique et éducatif. Parmi ces besoins développementaux, nous retrouvons ;

  •   Les soins de base : accès à la nourriture, hygiène corporelle adéquate, être logé dans un environnement sain.
  •   La sécurité : absence de danger physique ou psychologique.
  •   L’amour (l’affection) : réponse aux besoins affectifs de l’enfant comme la validation émotionnelle, réconfort.
  •   La stimulation : avoir une éducation comme aller à l’école, avoir accès à des jeux et avoir accès à du temps d’échange avec les parents ou une personne significative.
  •   L’encadrement : un cadre parental aimant et attentif aux besoins de l’enfant.
  •   La stabilité : avoir un lieu fixe où habiter, ainsi que des personnes significatives et stables.

En fin de compte, on doit penser au fait qu’il est rare qu’un parent décide de faire vivre volontairement de la négligence à leurs enfants, ils ont souvent besoin d’aide et non de jugement.

Mais, que pouvons-nous faire pour aider un enfant et sa famille qui vivent une telle situation ? Nous pouvons suggérer aux parents d’aller vers un organisme famille de son quartier ou les encourager à demander de l’aide auprès d’un CLSC. En dernier recours, lorsque la sécurité et le développement de l’enfant sont compromis, nous avons le devoir de faire un signalement à la protection de la jeunesse.

Il faut se rappeler qu’il faut tout un village pour élever un enfant, donc nous avons tous un rôle à jouer dans leur développement.

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